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J’ai commencé d’écrire ces fables alors que j’avais plus de soixante ans ! Les premières parurent, depuis 1969, dans ma revue La Passerelle, une revue qui n’avait que moi comme rédacteur. Comme j’étais seul à l’écrire, sur 64 pages, avec 850 abonnés et 1200 exemplaires, j’ai eu très vite la réputation déprimante d’un MOI-JE, alors que, pendant 48 ans, chaque année, je suis venu avec mon Mandat des Poètes, au secours de plus de cent écrivains, malades ou en mal d’argent, ainsi que durant quatre ans, sur les ondes de Paris-Inter. L’imagination ne nous appartient pas. Elle surgit et s’impose, de nuit surtout, d’où l’obligation d’avoir de quoi écrire près de son lit, avant de s’abandonner à la vie du sommeil. C’est ainsi que sont nées la plupart de mes fables. Probablement il y a, dans le ciel, des amis défunts qui m’aident. En 1997, après avoir publié mes 184 fables grâce à la compréhension bienveillante d’un nouvel éditeur, M. Dadillon, sous l’enseigne de EDITINTER, j’en ai publié 50 nouvelles, écrites en 5 mois de l’année 96. Il ne m’en restait plus que 66 à écrire pour en faire 300. Ce fut fait en une dizaine de mois. Elles sont parfois meilleures en humour que celles écrites trente ans plus tôt. Cela vient sans doute du fait que, critique d’art et critique littéraire durant une cinquantaine d’années, je suis parvenu à me critiquer. Bon voyage, mes amis. Pierre Béarn
Le romancier, poète, nouvelliste, Pierre Béarn, l’auteur du fameux slogan de Mai-68 « Métro-boulot-dodo », l’ex-créateur et unique rédacteur de la revue La Passerelle, l’irréductible rêveur, signe ici de merveilleuses fables. On y croise notamment des cacatoès qui se vengent de leur nom, des flamants endimanchés, des pies machiavéliques, un ver de terre trop curieux et un pigeon ingrat. Pour adultes et enfants. Béarn ou la paix des familles. Jérôme Garcin (Le Nouvel Observateur)
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