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Voici le troisième et dernier volume de l’ARC-en-CIEL de la vie poétique de Pierre Béarn, déjà couronné, en 1995, par le Grand Prix de Poésie de l’Académie française. Le premier tome était sa vie d’orphelin, condamné à travailler en usine de la première guerre mondiale, 60 heures par semaine, à quinze ans, d’où son slogan métro-boulot-dodo que le monde entier a adopté pour caractériser en trois mots la vie de millions de travailleurs ; puis, sa vie en mer. Il commanda, en 1940, à Dunkerque, un des derniers navires qui évacuèrent vers l’Angleterre une partie de l’armée française en retraite ; sa vie comme attaché de presse de la mission en Afrique en 1952, et puis, ses bourrasques de râleur envers une civilisation qu’il estime inhumaine. Le deuxième volume, ses 300 fables, illustrées surtout par ARFOLL, lesquelles font déjà de lui, selon l’Album des Classiques de chez Nathan, le grand fabuliste du XXe siècle. Ce dernier volume est consacré à l’amour ; l’amour qui lui permet de croire encore en Dieu. Il est peuplé d’images, friponnes, mais sans mots grossiers. Des visions éloquentes sur la vie à deux, souvent nées des souvenirs de sa jeunesse ardente. Un ensemble d’aventures charnelles où les délires et les frissons s’expriment en liberté. On y trouve également des conseils pour le mariage parfait des différences corporelles et de la façon dont on peut les transformer, pour atteindre le bonheur d’aimer et d’être aimé : L’Amour n’a rien donné, s’il n’a pas tout donné.
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